Tarification des routes d’Afrique : Évolution du rôle du secteur privé
Ian Heggie
Au cours des 20 dernières années, un tiers du capital investi dans les routes d'Afrique subsaharienne a été érodé à la suite de l'insuffisance de leur entretien. Pour restaurer les routes qui ont une justification économique et éviter une aggravation de la détérioration générale des réseaux, il faut maintenant dépenser environ 1,5 milliards de dollars chaque année.
Les principaux problèmes qui sont à l'origine de cette situation sont évidemment institutionnels et financiers, mais ils ont aussi des aspects techniques, organisationnels et humains qui contribuent aux politiques insoutenables d'entretien des routes. L'expérience acquise dans le cadre de l'Initiative d'entretien des routes (IER) suggère que les réformes de politique nécessaires pour répondre à ces problèmes doivent avoir quatre objets principaux : 1) susciter un sentiment de prise en charge et d'engagement, 2) identifier une source stable de financement, 3) définir qui est responsable de quoi et 4) gérer les réseaux routiers d'une manière commerciale.
Le présent document fait partie d'une série qui couvre la gestion et le financement des routes et est aussi le précurseur d'un rapport plus substantiel, Gestion et financement des routes - Un programme de réformes.