Dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, l'efficacité du système d'entretien des routes n'est pas, ou plus, suffisante pour préserver le réseau et fournir aux usagers un niveau de service durable et approprié par rapport aux investissements réalisés. Les projets routiers sont trop souvent condamnés à un entretien inadéquat ou inexistant, ce qui signifie qu'ils sont réduits à néant bien avant que le rendement économique escompté correspondant n'ait été généré. Pour remédier à ce problème, de plus en plus de pays du continent africain envisagent la création d'un Fonds d'entretien routier (FER) de "deuxième génération". Le principe général qui sous-tend la création de ces fonds de deuxième génération est celui de la "commercialisation" de l'entretien routier. L'objectif est de considérer l'entretien routier comme un service commercial, non plus financé par le budget de l'État mais par des redevances d'utilisation des routes destinées spécifiquement à l'entretien routier, payées directement par les usagers de la route et gérées de manière appropriée sous leur propre contrôle.

À cette fin, la présente note passe en revue le jeu pédagogique interactif « Tarriff & Traffic ». L'idée de base, en utilisant l'outil de simulation fourni par le jeu (permettant de simuler des changements à long terme et des prises de décision conjointes) est d'identifier les problèmes rencontrés dans le secteur, et la logique correspondante, tout en encourageant l'échange d'idées et de différentes approches à travers un cadre de discussion bien structuré.