Renforcement du cadre de politique sur le transport rural en Ouganda et au Nigéria
Cette activité vise à appuyer la formulation de politiques, de stratégies et de plans d’action sur le transport rural conformes au cadre de politiques élaboré par le SSATP afin d’accroître la contribution du transport rural à la réduction de la pauvreté et à la croissance. Le cadre en question est un élément important des recommandations stratégiques formulées par le SSATP au sujet du transport rural. Il met l’accent sur l’intégration du transport rural dans le champs du développement rural, et sur l’établissement de liens plus étroits avec le secteur de l’agriculture.
Le choix des deux pays pilotes a été fait en étroite consultation avec les coordonnateurs nationaux du SSATP et l’ARTA, par le biais d’un processus axé sur la demande. L’activité consiste à adapter le document-cadre sur la contribution du transport rural à la croissance et à la réduction de la pauvreté en milieu rural au contexte des pays pilotes choisis, et à utiliser le cadre pour aider ces pays à élaborer une stratégie et une politique du transport rural assorties d’un plan de mise en vigueur. L’activité consistera notamment à :
- adapter les principales conclusions et recommandations du document-cadre afin de les appliquer au contexte des pays pilotes en tenant compte des circonstances locales et de l’économie politique ;
- évaluer les institutions des pays pilotes pour déterminer si elles sont en mesure de mettre en application les recommandations du document-cadre et prêtes à le faire ;
- déterminer les parties prenantes pertinentes par le biais d’une analyse effectuée dans chaque pays pilote ;
- consulter les parties prenantes pour déterminer les enjeux du transport rural sur lesquels il convient de se pencher et les moyens possibles de le faire conformément aux recommandations du document-cadre ;
- organiser des ateliers nationaux pour examiner les principaux enjeux et les moyens d’y faire face (le 31 janvier 2013 en Ouganda et le 21 mars 2013 au Nigéria) ;
- élaborer un projet de politique et de stratégie pour l’amélioration du transport rural (planification, conception, mise en œuvre, suivi et évaluation) dans les pays pilotes en s’inspirant des recommandations de l’atelier ;
- élaborer un plan d’action comprenant notamment un cadre opérationnel et un cadre de suivi pour l’adaptation et la mise en œuvre du cadre de renforcement de la contribution du transport rural à la réduction de la pauvreté et à la croissance en milieu rural. Ce plan devra comprendre une matrice des résultats ainsi que des indicateurs clairement définis de la performance et des résultats attendus ;
- organiser un second atelier des parties prenantes pour examiner et peaufiner le projet de stratégie et de politique et pour discuter/convenir du plan d’action et du cadre de suivi. Le SSATP a participé à cet atelier en Ouganda le 12 mars 2013. Les participants ont particulièrement insisté sur l’importance de disposer d’un mécanisme de coordination intersectorielle entre les secteurs du transport et de l’agriculture pour aller au-delà des groupes de travail sectoriels mis de l’avant dans le contexte des approches par secteur (SWAP). Par ailleurs, même si le ministère du Travail et des Transports a pour mandat d’appliquer les politiques sur le transport rural, il n’a pas le pouvoir de faire respecter ces politiques par les administrations locales qui dépendent plutôt du ministère des Collectivités locales, d’où l’importance de prévoir une base législative pour les politiques de transport rural. Il convient à ce propos de souligner que les politiques de transport rural feront partie intégrante de la Politique nationale de transport en cours d’élaboration au sein du ministère, et qu’elles ne pourront être ratifiées que dans le cadre de cette politique principale ;
- élaborer une stratégie de mise en œuvre mettant principalement l’accent sur la mobilisation des ressources en consultation avec les parties prenantes des pays pilotes.
Cette activité est principalement destinée aux décideurs et aux responsables de l’application des politiques dans les pays visés, ainsi qu’aux parties prenantes concernées, et notamment aux institutions financières extérieures et intérieures et aux ONG.