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Tirer
les leçons des expériences
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Les
projets doivent entreprendre des évaluations régulières, critiques
et participatives de leurs progrès. Ils devraient être capables de
réagir aux situations et problèmes imprévus et être prêts à changer
de direction afin d'avoir un impact plus grand.
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An innovative and 'spontaneous' use
of a
cycle trailer in Guinea
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Former les artisans n'a pas
été suffisant
Le Centre d'Ingénierie
Agricole de Katopola près de Chipata en Zambie fournit des services
de formation professionnelle et dans les années 80, les agences
de développement financèrent un projet avec du personnel expatrié
pendant neuf ans. Les jeunes qui achevaient leurs études ainsi que
les menuisiers furent formés à la fabrication de charrettes à bufs
en bois, de pousse-pousse, de brouettes et d'outils agricoles. Cependant,
comme il n'y avait aucune demande les menuisiers se tournèrent vers
la production de meubles et la menuiserie en bâtiment. Le but du
projet était, entre autre, d'aider le transport rural mais après
plus de dix ans, le projet n'a eu aucun impact sur le transport.
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Les lourdes charrettes en bois
avec roues et roulements de bois
n'ont pas été appréciées en Zambie
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- Le projet avait déterminé à l'avance
les technologies à promouvoir. Les modèles proposés ne furent
pas acceptés mais aucune alternative ne fut proposée.
- Le projet se pencha sur le problème
identifié au préalable, c'est à dire la formation des artisans,
mais n'intervint jamais dans les aspects de production ou de marketing.
- Le projet ne s'est jamais posé
la question de savoir pourquoi les technologies proposées n'étaient
pas adoptées.
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Un modèle de vélo-remorque
développé au Sri Lanka
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Leçons à tirer de l'évaluation d'un
projet de vélos-remorques pour les femmes au Ghana
En 1991 un projet de subvention
pour les vélos-remorques fut mis en place au Nord du Ghana à travers
des ONGs et un appui au crédit. Les participants étaient soi-disant
'ravis' et des ateliers de Tamale commencèrent la fabrication des
vélos. L'évaluation du programme en 1994 révéla que les femmes trouvaient
que les vélos-remorques étaient chers et que les ventes étaient
minimes. Elle révéla aussi qu'en général les femmes ne montaient
pas à bicyclette, qu'il n'y avait pas de vélos de femme suffisamment
solides et que sur la route les femmes utilisaient les camions qui
allaient au marché alors que les vélos-remorques ne fonctionnaient
pas bien sur les chemins. Les remorques étaient aussi trop petites
pour les gros chargements, et chargées les remorques étaient dures
à tirer. Les bicyclettes ordinaires pouvaient servir à porter des
chargements assez importants, étaient très adaptables et coûtaient
moitié prix qu'un vélo-remorque. L'évaluation révéla que le projet
avait encouragé l'utilisation des remorques sans comprendre clairement
les problèmes socio-économiques et techniques ainsi que les aspects
liés au genre des utilisateurs.
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