Pour
la plupart des Africains, surtout parmi les pauvres,
les transports prennent du temps, sont coûteux
et souvent peu sûrs. En ville, environ 50
% de ces activités se font à pied
ou à bicyclette et ceux qui ont recours
à un moyen motorisé doivent consacrer
un pourcentage élevé de leurs revenus
(jusqu'à 30 % à Dar-es-Salaam) en
transport. De surcroît, près de 66
% des accidents de la route (un taux bien supérieur
à celui des pays industriels) impliquent
les piétons, la moitié des accidentés
étant des enfants. La composante Mobilité
urbaine du Programme de politiques de transport
en Afrique subsaharienne, en collaboration avec
des partenaires, des bailleurs bilatéraux
et la Banque mondiale, travaille à améliorer
la mobilité urbaine dans la région.
Objectifs
La composante Mobilité
urbaine vise quatre objectifs :
- Consolider et
étendre les politiques de transport urbain
et les réformes institutionnelles
- Trouver
des solutions capables
de faciliter la mobilité des populations
urbaines, tout particulièrement des pauvres,
en offrant des moyens de transport sûrs,
respectueux de l'environnement de façon
durable et à un prix abordable
- Affermir l'expertise
africaine en matière de planification,
de services d'exploitation, de réglementation
des transports urbains et de recherche en matière
de transport urbain
- Faire
largement connaître les exemples à
suivre et développer les échanges
d'expérience au sein de la région
Thèmes
La composante porte
actuellement ses efforts sur les thèmes
suivants :
- Sécurité
routière
- Mesures de réduction
de la pollution atmosphérique
- Rôle des
microentreprises dans le secteur des transports
- Renforcement des
capacités locales et municipales à
la gestion des transports
La composante poursuit
ses objectifs en finançant directement
des études ou des projets pilotes, en organisant
des conférences et séminaires de
part et d'autre du continent, en contribuant à
la préparation de projets financés
par la Banque mondiale et en appuyant d'autres
initiatives au sein de la région. Quelque
18 pays participent aux activités de la
Mobilité urbaine, dont quelques exemples
sont présentés ci-après.
Retour
Quelques exemples de nos activités
- Appui sous diverses
formes au processus de réforme institutionnelle
au Burkina Faso, au Cap vert, en Côte
d'Ivoire, au Congo, au Ghana, au Mozambique,
au Sénégal, en Tanzanie et au
Zimbabwe
- Introduction d'indicateurs
de performance à Abidjan, Dakar, Lomé,
Cotonou, Yaoundé, et Ouagadougou
- Analyse de l'impact
socio-économique (externalités)
des dysfonctionnements des transports urbains
à Abidjan, Dakar et Ouagadougou
- Mise en oeuvre
de l'Initiative de gestion de la qualité
de l'air dans les villes d'Afrique subsaharienne
- Réalisation
d'un programme de transport non-motorisé
au Kénya, en Tanzanie et au Ghana, et
évaluation des résultats au Kénya
et en Tanzanie
- Collecte de données
sur les accidents de la route en vue de la préparation
d'un plan de sécurité routière
au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et
au Sénégal
- Appui à
la mise au point d'un plan de développement
de microentreprises de transport à Dakar,
Abidjan, Bamako, Nairobi, et Harare
- Financement d'études
sur la mobilité des populations urbaines
les plus démunies à mener au Sénégal,
au Burkina Faso, au Cameroun et au Mali
- Coopération
SSATP/SITRASS (voir ci-après)
- Conception d'un
module de formation pour les municipalités
africaines
- Programme de jumelage
dans 4 villes africaines à déterminer
Retour
Partenariat
et financement
Le SSATP a un accord
officiel de coopération avec le réseau
SITRASS (Solidarité
Internationale sur les Transports et la Recherche
en Afrique Subsaharienne) et le Programme
de développement municipal. De plus, la
composante Mobilité urbaine travaille en
étroite collaboration avec CODATU (Coopération
pour le développement et l'amélioration
des transports urbains et périurbains)
et avec l'NRETS
(Institut national de recherches sur les transports
et leur sécurité ). Le financement
de ses activités a été assuré
par la Belgique, la France, les Pays Bas, la Suède
et la Banque mondiale. |