
Plaquette
Anglais
- Français
Portugais
|
|
Introduction
La
pauvreté en Afrique subsaharienne est d'abord
un phénomène rural. Plus de 70 %
des pauvres de la région (et plus de 66
% de la population totale) vivent en milieu rural.
Les Africains se déplacent sur des routes
et des pistes saisonnières rarement entretenues
et doivent emprunter des chemins et des passerelles
dangereuses pour aller chercher de l'eau, du bois
ou pour se rendre au marché, à l'école
ou au centre médical. Les exploitants agricoles
n'ont pas non plus d'autres choix pour acheminer
les récoltes destinées à
l'exportation et les produits vivriers aux populations
urbaines. La marche et le portage sont de règle
en Afrique rurale, ces corvées étant
essentiellement assumées par les femmes.
En dehors de la marche, les moyens de transport
dominants sont non motorisés : bicyclette,
brouette, mulet de bât et charrette à
bras ou à traction animale.
Le
Programme de transport en milieu rural (PTMR)
aide à mettre en place, sur un mode participatif,
des politiques et stratégies nationales
de transport rural en Afrique subsaharienne. La
réforme des politiques de transport devient
une nécessité si l'on veut améliorer
durablement les infrastructures et services de
transport et par voie de conséquence, les
conditions de vie en milieu rural.
Le
programme recommande d'engager cinq axes de travail
clés.
- Établir
des politiques et des stratégies nationales
des transports en milieu rural pour créer
une certaine cohérence dans le secteur
et assurer l'attachement aux réformes.
- Encourager
la prise en charge communautaire de services
de transport et des infrastructures. Mettre
au point un cadre juridique et financier qui
encourage les communautés rurales à
revendiquer la responsabilité de leurs
routes.
- Décentraliser
le pouvoir de décision au profit des
collectivités et associer pleinement
ceux qui doivent supporter les conséquences
du manque de voies d'accès ou de leur
mauvais entretien.
- Favoriser
des solutions de transport au plan local. L'amélioration
simultanée des infrastructures et des
services de transport, de même que l'introduction
de véhicules à faible coût
sont des moyens efficaces pour accroître
la mobilité des populations rurales.
Mieux localiser les services représente
une autre solution favorable.
- Faire
appel à des techniques de chantier appropriées.
Recourir aux petites entreprises et à
la main-d'oeuvre de la région non seulement
est souvent plus économique et contribue
à la pérennité des investissements,
mais stimule l'économie locale.
Retour
La démarche du PTMR
Le
PTMR offre un cadre général à
partir duquel les problèmes liés
au transport rural peuvent être traités
au niveau national. Le PTMR a deux grandes missions
: i) aider à formuler des politiques et
stratégies nationales sur un mode participatif
et ii) participer à la mise en oeuvre d'un
programme. Deux activités seules capables
de généraliser les expériences
pilotes réussies et d'assurer la pérennité
des projets de transport rural. Ces efforts nécessitent
par ailleurs une étroite collaboration
entre le pays et les bailleurs de fonds impliqués
dans le secteur des transports.
Le
PTMR est également présent au niveau
régional et s'occupe de financer des études,
de diffuser les connaissances et pratiques exemplaires
lors d'ateliers internationaux ainsi que d'organiser
des séminaires de formation.
Le
programme suit généralement six
étapes :
- Manifestation
par le pays de son intérêt. Le
pays qui souhaite adhérer au programme
contacte la direction du PTMR pour solliciter
ses services. Un coordinateur national doit
être nommé et un programme établi
à l'échelon national et local.
- Évaluation
de l'expérience du pays. Le PTMR finance
des études réalisées par
des consultants locaux qui déterminent
le degré d'expérience du pays
dans le domaine du transport rural. Ces consultants
peuvent consulter les publications du programme
et bénéficier de l'appui de l'équipe.
- Organisation
de séminaires sur le transport rural
à l'échelon national et local.
Ces manifestations permettent au pays de réaffirmer
son engagement au programme et de décider
d'un plan d'action étape par étape.
Ces séminaires offrent également
une occasion d'impliquer les diverses parties
prenantes.
- Mise
au point de politiques et de stratégies
nationales de transport rural. Des séminaires
sont organisés pour orienter la préparation
de notes de synthèse bien circonscrites
et qui serviront à cette mise au point.
L'expérience montre que des projets pilotes
qui cadrent avec les recommandations de la stratégie
sont un bon point de départ pour la définition
d'une politique nationale qui se nourrira des
résultats des projets.
- Réforme
des institutions et développement de
programmes. Une fois les politiques et stratégies
en place, des changements dans la législation
et des réformes institutionnelles s'avèrent
parfois nécessaires. Un nouveau programme
d'intervention est alors aménagé
au niveau du gouvernement en ce sens.
- Programmes
nationaux et projets financés par les
bailleurs de fonds. Enfin, le pays met en oeuvre
son programme de projets qui doit s'inscrire
dans les nouvelles politiques et stratégies.
Outre les spécialistes en transport rural
basés à Washington, le PTMR comprend
un conseiller régional à Harare
(Zimbabwe) et à Abidjan (Côte d'Ivoire)
ainsi que des coordinateurs nationaux dans chaque
pays membre.
Retour
Adhésion
En
2002, les pays membres du PTMR comprenaient le
Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire,
l'Éthiopie, le Ghana, la Guinée,
Madagascar, le Malawi, le Nigéria, le Mozambique,
le Niger, le Nigéria, le Sénégal,
l'Ouganda, la Tanzanie, le Tchad, la Zambie et
le Zimbabwe. Tous les pays d'Afrique subsaharienne
peuvent faire une demande d'adhésion.
Retour
Initiatives internationales et autres sites
Routes rurales
et transport, Banque mondiale
ILO/ASIST
Forum international pour le transport
et le développement rural
|